Et voilà ! C’est reparti pour trois jours de TechDays, avec compte-rendu pour chacune des sessions auxquelles j’assisterai. On commence par la session plénière, comme d’habitude. J’ai manqué le début, mais voici les quelques points qui m’ont paru marquants.
Visual Studio 11 (à un moment, on parlait de vNext, mais maintenant c’est plutôt “11”, en attendant “2012” qui sera certainement la dénomination finale) contient un module qui s’appelle Parallel Watch, et qui permet d’arrêter certains threads pour voir les variables pendant du calcul parallèle. Pas de bol, la démo d’Eric Vernié plante… Eric Mittelette rebondit sur le fait que Visual Studio permettra également de faire du débogage GPU, ce qui est une excellente nouvelle pour les personnes intéressées par le calcul intensif.
La démonstration suivante est celle d’un découpage de base de données Azure par fédération. Il permet de faire voir un sharding dans le Cloud. L’idée est de partitionner les données selon un critère métier pour les équilibrer entre plusieurs nodes, qui en l’occurrence sont des instances des SQL Azure.
NuGet est présenté, et Microsoft se montrera à plusieurs sessions dithyrambique au sujet de cet utilitaire, qui complète efficacement un manque dans leurs outils. NuGet est un gestionnaire de paquetages : il permet de gérer simplement la récupération, montée en version et dépendances des références de vos projets Visual Studio. Il est intégrable dans l’interface Visual Studio, mais également sous forme de console avec des commandes PowerShell. C’est bien de voir que Microsoft s’ouvre suffisamment aux outils externes Open Source pour les intégrer (JQuery) ou en faire la publicité comme c’est le cas pour NuGet, qui le mérite bien d’ailleurs. J’ai personnellement commencé à l’utiliser il y a quelque temps pour mettre en place les dépendances du kit OGDI, et c’est super pratique de pouvoir ajouter un paquetage et que tout compile, plutôt que de récupérer douze projets et librairies externes, potentiellement plus dans les versions attendues. Bon, maintenant, j’espère que Microsoft ne fera pas que consommer ces outils, et contribuera en retour, mais ça avance dans le bon sens pour Hadoop, avec une contribution de la console JavaScript, par exemple.
Benjamin Guinebertière montre un projet de gestion de la montée en charge, et comme d’habitude avec lui, tout se déroule bien. On sent que l’exercice a été bien préparé. Par contre, on lui a donné peu de temps, et on a du coup peu de détails sur les retours d’expérience.
A noter qu’il existe un plugin WebMatrix pour déployer directement sur Azure.
La suite de la session est sur l’internet des objets. Il est estimé qu’en 2020, il y aura 7 milliards de personnes connectées, mais 50 milliards d’objets qui le seront également. Du coup, le présentateur (dont je n’ai pas noté le nom, désolé Edit : à savoir Pierre Cauchois – merci Pascal pour l’information) montre une expérience vraiment très sympa de montage électronique simple complètement simulé dans Visual Studio, et programmé en .NET Compact Framework. La Toolbox contient des composants de base, le concepteur se charge de les relier comme il faut et on peut programmer une mini station météo qui va publier les données de capteurs à destination d’un serveur. Les équivalents hardware des pièces sont disponibles, et le kit ressemble un peu au principe d’Arduino, d’après ce que j’en ai compris. J’ai cru entendre que le nom de ce kit était Gadgeteer, mais je ne suis pas 100% sûr.
On passe ensuite au règles de conception pour les nouvelles interfaces Metro :
- Aligner sur une grille (des ergonomes ont montré que c’était ce qui suivait le plus le fonctionnement cérébral humain)
- Mettre le focus sur le contenu (l’interface ne montre pas de fioritures)
- Garder un code couleur (on retrouve facilement en un coup d’oeil des codes couleurs montrant rapidement dans quel application on se trouve)
- Etre réactif aux interactions (l’idée est d’avoir un retour optique rapide lors d’une manipulation de type touch, pour que l’utilisateur soit assuré que l’application est active, et ce pendant que le traitement est lancé en asynchrone sur un autre thread)
La dernière partie de la session est une présentation de l’application du premier de ces principes dans le cas d’une application web. Microsoft a introduit une méthode d’utilisation des grilles de layout dans HTML5 / CSS3, et va demander validation par le W3C. L’idée est de remplacer des structures de <div> par un ensemble dans lequel les règles d’affichage seront prises en compte par le CSS, ce qui est la bonne façon d’appréhender une séparation plus complète du contenu et de l’affichage. A voir maintenant si cela sera accepté et normalisé, ou si on repartira dans une fragmentation des pratiques, ce qui serait bien sûr très mauvais. Un logiciel de type SketchFlow est utilisé pour prototyper rapidement l’application, de type création de SlideShow. L’utilisation semble très souple, alors qu’on reste dans un navigateur et qu’on n’est pas dans Silverlight. C’est David Rousset qui fait la démonstration, lui qui est un spécialiste de Silverlight justement (et de Star Wars, dont il nous parle abondamment).
Le show finit avec une révérence de tous les développeurs, qui lancent leur slogan pour ces Tech Days 2012, à savoir “fiers d’être développeurs”.
Le mec qui a présenté le montage électronique est Pierre Cauchois. Il s’occupe des relations avec les développeurs sur les technos embarquées et de mobilité.
Merci pour la précision. J’ai modifié l’article en conséquence.