Bon, je n’ai pas pour habitude de faire de la publicité sur ce blog qui est purement technique, mais les circonstances font que je me dois de mettre en avant ceux qui font les choses bien, et l’ENI mérite vraiment qu’on parle d’eux.
Il faut d’abord que je vous donne un exemple de mauvais éditeur, de façon à bien faire comprendre en quoi l’ENI en est un excellent.
Que je vous explique… Je suis allé aux TechDays, et j’ai rencontré sur place une société d’édition dont je tairai le nom, à qui j’ai proposé de réaliser la traduction en français d’un de leurs bouquins qui le mérite vraiment. Leur réponse immédiate a été de me dire que ce bouquin n’était pas un best-seller en France (ben oui, il n’est disponible qu’en anglais) ni même aux USA, et qu’ils ne voyaient donc pas l’intérêt de le traduire.
Sur le fait qu’il ne fasse pas un carton, même dans sa langue natale, je n’étais pas très surpris. En effet, il s’agit d’un livre qui recueille les meilleurs articles en provenance d’un blog très influent. Il n’est donc pas illogique que les ventes ne soient pas énormes, vu que chacun peut avoir le contenu gratuitement. Mais seulement en anglais, ce qui me semblait justifier une traduction…
Je comprends bien qu’un éditeur doit faire des choix et gagner de l’argent, mais dans ce cas, j’ai un peu de mal à saisir leur attitude : ils ont un traducteur volontaire, donc ils peuvent être à peu près sûr de sa motivation. J’ai également traduit un de mes livres en anglais, donc pour ce qui est d’une traduction dans l’autre sens, ils pouvaient raisonnablement penser que ça se passerait bien. Vous pensez que c’est une raison de coût ? Non plus : je ne leur demandais pas de fixe, et leurs contrats ne sont d’ailleurs qu’aux royalties. Où était le risque pour eux ? Dans le suivi de la création du livre ? J’en ai déjà écrit plusieurs, je n’ai pas besoin que l’éditeur me tienne la main… J’ai même tendu la perche en expliquant que j’étais très motivé pour traduire ce livre, qu’il était à mon avis excellent, et que je me fichais des royalties, mais rien…
Ils ne veulent tout simplement pas faire ce bouquin parce qu’ils savent qu’il ne va pas leur rapporter BEAUCOUP. Ils ne veulent que du best-seller…
C’est ce qui m’a décidé à vous parler de l’ENI, car eux sont radicalement différents : ce sont des passionnés de l’édition, des gens prêts à prendre sans arrêt des risques pour améliorer leur contenu global, à publier un livre même s’il ne se vendra qu’à quelques centaines d’exemplaires, car il participe à la richesse de leur corpus. J’adore cet esprit .
Attention, ils ne vont pas non plus éditer un livre sur la corrélation entre le taux de natalité chez les babouins et l’architecture néogothique japonaise, juste pour la beauté du geste… Mais s’il y a un intérêt, ils se lancent ! Ils ne restent pas le nez dans leurs courbes de vente, à spéculer et tirer des plans sur la comète : ils font, ils réalisent ! Bref, ils font le vrai travail d’un éditeur pour que le livre n’est pas qu’un tas de papier qui permet de gagner de l’argent, mais un outil fondamental pour améliorer la diffusion des connaissances.
Ils sont chaque année aux TechDays, et je ne peux que vous encourager à aller les voir si vous avez un projet de livre. Ils sont ouverts, toute l’équipe est super sympa, et très compétente.
Personnellement, c’est presque plus pour eux que je souhaite le succès des bouquins que j’ai écrit pour l’ENI : vu le travail que ça représente, on ne le fait pas pour l’argent, et on est déjà très content et fier dès la parution du premier exemplaire. Tout ce qui se vend en plus, c’est bien pour l’auteur mais pas essentiel. Pour eux, c’est important, car ça leur permet de continuer à innover !
Et pour ce qui est de l’innovation et de l’allant, il faut savoir qu’ils impriment tout en numérique (donc pas de gâchis de papier pour des livres qui vont au pilon si invendus), qu’ils sortent entre 12 et 14 livres PAR MOIS, que leur offre de bibliothèque numérique contient tous les livres qu’ils éditent, ET CE DES LEUR SORTIE (pas comme d’autres qui ne les mettent dans leur bibliothèque numérique que trois mois après la sortie de l’e-book, pour faire payer la nouveauté), qu’ils n’hésitent pas à créer des collections complètes de nouveautés. Aux Tech Days, il y avait par exemple une toute nouvelle collection sur le marketing, avec des bouquins sur le web marketing, l’utilisation des réseaux sociaux, etc. J’avais envie de tout acheter, et je pense que mon comptable va avoir à mettre la main à la poche ces prochains jours… Il s’appelle Jean-Marc, mais je l’appelle Papa Noël .
Le fait que les livres soient écrits directement en français est également gage de qualité. Pour être bilingue, j’ai souvent vu des traductions qui mériteraient punition en place publique. Pas le cas chez ENI : tous les auteurs sont des spécialistes de leur sujet, et sélectionnés pour s’exprimer clairement.
Bref, vous aurez compris que je les aime bien. Et si ce panégyrique ne vous a pas convaincu, achetez sur le site ENI ne serait-ce que parce que vous achèterez français et local ! Moins de transport, moins de CO², moins d’engraissement des vendeurs internet américains . Je ne vois même plus un seul argument pour aller voir les autres…