Ou devrais-je plutôt dire : la colline. Avec mon collègue, nous nous sommes dit que ça serait dommage de faire deux fois 20 heures de voyage pour Seattle et de ne pas profiter d’une belle balade dans les parcs à proximité. Par contre, comme on ne voulait pas venir avec trop de matériel, nous nous sommes limités aux parcs à Issaquah : Cougar Moutain et Tiger Mountain. Le mon Rainier, c’était peut-être un peu trop optimiste
Même si ce n’était pas très haut, les balades étaient superbes, et comme nous avons eu deux journées absolument magnifiques, avec une visibilité quasi-parfaite et du soleil, pas besoin de matériel particulier : juste des bonnes godasses et deux polaires. Microsoft avait eu la très bonne idée de nous offrir une polaire au sommet des MVP juste avant. En plus, super bonne qualité : légères mais chaudes, bien respirantes… pas de la came publicitaire.
Et la gourde était également une super idée, du coup, pour éviter d’acheter trop de bouteilles et avoir un truc plus pratique pour boire. Guillaume a fait une magnifique photo depuis l’endroit où s’élancent les deltaplanes, avec le mont Rainier au fond :
Les remerciements étant réalisés, passons au compte-rendu des balades proprement dites, en espérant que ça donnera l’envie à des MVPs l’an prochain, parce que ça vaut vraiment le coup. A vingt minutes à peine de Bellevue, c’est un sacré dépaysement par rapport au reste des journées du Summit !
Première journée : Cougar Mountain Park
Nous avons préféré commencer léger le premier jour, pour tester la forme de mon collocataire et se chauffer sans danger. Pour les balades dans Cougar Mountain Park, très simple : depuis Issaquah, vous descendez la 900, et vous verrez les parkings sur le côté droit. Ce parc est super bien repéré, avec même des cartes papier distribuées sur les parkings aux différentes entrées. Les voies sont marquées abondamment, et il est absolument impossible de se perdre, même pour quelqu’un avec un sens de l’orientation particulièrement défaillant.
Pour ma part, j’avais en plus un vrai pigeon voyageur qui m’a servi de co-pilote pendant toute la semaine, en voiture comme en montagne, donc aucun problème. Voici la balade proprement dite :
Comme vous le voyez, le parc n’est pas énorme, vu qu’on l’a quasiment quadrillé de part en part sur la journée. C’est assez varié, avec pas mal de forêt, mais quelques endroits caillouteux, des chutes d’eau, quelques vues intéressantes, mais pas des masses de part la présence massive d’arbres.
A propos d’arbre, comme les parcs sont en général laissés à leur état naturel, on se retrouve souvent avec des arbres tombés un peu partout, mais les rangers taillent quand même des chemins quand ça empêche les gens de passer :
Le genre de petit chemin typique de ce parc est proche de l’eau, mais bien aménagé. Pour ceux qui se poseraient la question, aucune difficulté technique de quelque niveau que ce soit. La balade est faisable même avec des enfants en bas âge, à condition de leur tenir la main de temps en temps, genre là :
Encore plus représentatif peut-être de ce parc est la photo suivante, qui résume bien la grande partie des chemins :
A ce qu’il parait, il faut bien faire attention à la faune locale, potentiellement dangereuse, et le nom de “Cougar Parc” a fait prendre peur à plus d’une épouse. En pratique, nous n’avons pas vu la moindre trace, pas la moindre queue d’écureuil, à peine un piaf et un pic-vert. L’hibernation, certainement. En attendant, on a quand même regardé les conseils en cas d’attaque de cougar. La consigne de base : ne pas tourner le dos.
La végétation est parfois étonnante :
Pour finir la journée, on passe par le haut du pic (le plus haut du parc est à 2400 pieds, sous à peine 800 mètres), où on signe le petit livre. Les commentaires sont étonnants, avec plusieurs demandes en mariage réalisées à cet endroit, des personnes extraordinairement fières d’avoir réussi à arriver en haut du pic (alors que c’est à quarante minutes du parking).
Voila pour la première journée, et une bonne balade à la fin de laquelle nous avons bien mérité notre Steak House chez Stan’s à Issaquah village. Il y avait du football américain, un whisky jamais goûté auparavant (Knob’s creek, si je me rappelle bien : goût de coco pour les amateurs), et une atmosphère typiquement américaine. Les plats sont évidemment à prendre en version small, ce qui est déjà à la limite de l’explosion pour un Français… Mais la viande est excellente, et le service nickel.
Pour la fin de cette journée, rien d’autre : trop froid pour trainer dehors, on rentre au motel, et dodo pour préparer la journée suivante, qui s’annonce plus sportive…
Seconde journée : Tiger Mountain Park
Guillaume n’étant pas encore complètement mort, il a dit d’accord pour une deuxième journée de rando, et nous avons donc attaqué un peu plus grand et plus costaud : le parc Tiger Mountain. Pas plus de tigre ici que de cougar hier… Je ne sais pas pourquoi le parc s’appelle comme ça.
Le parc est beaucoup plus grand, et hors de question de faire toute la traversée comme hier. En fait, nous avons même été obligés de rebrousser chemin avant la dernière ascension par prudence : le jour se couchant vers quatre heures et demi, et comme nous n’étions pas spécialement partis à la fraîche, nous n’avons pas pu aller en haut du Tiger Mountain Peak. Ce sera pour une prochaine, avec un peu plus d’entraînement pour mon collocataire
Dans ce parc encore, la végétation est luxuriante. L’état du Washington mérite bien son surnom d’evergreen state.
Pour une fois, je n’ai pas poussé la balade jusqu’à la baignade : les lacs étaient – vraiment – gelés :
La balade que nous avons faite était le Poo Poo Point, l’endroit où les parapentistes s’élancent à pied. Il faudrait me payer cher pour me faire faire ce genre de sport :
Ensuite, on redescend :
Et c’est le moment de regarder se gameler atterrir les parapentistes :
Le soir, un billard bien mérité dans un bar bien américain, avec quelques spécimens “du cru”, on va dire . Le genre trucker à claquer les fesses de sa copine tatouée jusqu’à la moëlle, avec dans le même bar des pépés et mémés qui sortent tout juste du bridge. Sacré mélange, mais la région en est plein, et c’est vraiment un beau coin.
Juste avant de partir
La troisième journée était celle du départ, mais mon copilote Guillaume a quand même réussi à squeezer deux petites balades avant qu’on rejoigne l’aéroport. Tout d’abord, le Timberlake Park :
Les Américains savent vraiment bien intégrer les maisons dans le paysage, avec leurs ensembles en bois de bardage gris :
Enfin, une dernière balade au bord du lac, avec la vue sur les montagnes au loin dans la brume (oui, on ne voit pas beaucoup, vu que mon appareil photo est juste un téléphone portable) :
Retour de la bagnole de location chez Hertz en un temps record, et c’est fini pour cette année à Seattle. J’espère y revenir un de ces jours. L’idéal serait que Microsoft organise le sommet pendant les vacances scolaires, de façon que je puisse faire venir ma petite famille en même temps. Les balades sont extraordinaires, et si vous avez l’occasion de faire du tourisme dans ce coin des USA, je ne peux que le recommander. La nature omniprésente, la mer et la montagne à la fois, une gastronomie très correcte (beaucoup de magasins bio dans cet état, très porté sur le sport et la santé), les gens sympas et ouverts, à l’inverse complet de la caricature qu’on a souvent en tête quand on parle des Américains.