Décidemment beaucoup d’actualité “Green IT” en cette fin d’année, et c’est tant mieux, car c’est une discipline amenée à prendre de plus en plus de place dans le développement informatique. Après le billet précédent sur le Green Code Lab Challenge, quelques mots sur mon premier cours de programmation .NET en mode éco-responsable. Je ne sais pas si c’est une première en France, mais le fait que ce soit une première à l’ESAIP, qui est en pointe sur le sujet, me donne à penser que oui.
Ces trois jours intensifs ont été l’occasion de prendre une autre approche de l’enseignement de .NET, en ne reportant pas en dernier les bonnes pratiques de performance, comme on a trop souvent tendance à le faire, mais en partant directement sur des bonnes bases, et en montrant tous les exemples de code comme ils doivent être écrits en production. Par exemple, pas d’utilisation directe de la classe File, mais uniquement du streaming. Pas d’appels bloquants. La conception des entités en amont de la définition des services. Faire attention à ses boucles. Ne pas concaténer les chaînes en boucle. Bref, tout ce genre de choses qu’on a tendance à apprendre après, parce qu’on pense que ça va complexifier l’enseignement, alors qu’il faudrait au contraire ne pas démarrer le moindre code sans.
Pour pousser à bout le concept, les étudiants n’ont pas eu le droit d’écrire le moindre bout de code sans avoir auparavant créé le test unitaire qui allait bien ! Et aussi étonnant que cela puisse paraître, ils avaient plutôt l’air contents à la fin
Le contenu était très dense : il s’agit d’une grande partie d’une formation complète que j’ai réalisée par le passé sur trois semaines complètes, avec des professionnels de l’informatique, mais non développeurs. Ils s’en sont bien tirés, aidés par leur connaissance préalable de la programmation en Java pour la plupart, en tout cas en orienté objet pour tous.
Le Retour Objectif sur Temps Investi était plutôt bon :
Il me reste à améliorer ma pédagogie et mes supports de cours. La quantité était au rendez-vous (plus de 600 pages + mon livre = quelques bonnes heures de lecture devant eux !), mais du coup, il était plus dur de se retrouver dans les chapitres, comme ils ne suivaient pas les journées habituelles de formation. C’est confirmé par les retours :
Pour la prochaine fois, je préparerai une machine virtuelle complète et des squelettes d’exercices qui permettront de mieux guider / structurer les exos, comme demandé, et du coup mieux faire digérer la densité.
L’accueil de l’ESAIP, en plus de celui des étudiants, était extrêmement sympa, et Angers est une chouette ville à visiter, avec un excellent restaurant japonais. Bref, ça sera avec joie pour l’année prochaine si on me le propose !